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La rentrée d'Artus

Il est déjà loin l'époque ou le petit Artus sortait timidement en 2005 ses premiers dvd collector (Le Chevalier Blanc et le diptyque Le Boulanger de l'empereur, l'empereur du boulanger.

Aujourd'hui Artus rentre dans sa neuvième année et à atteint un rythme de sortie incroyable. Rendez-vous compte en 2014, c'est plus d'une quinzaines de titres qui sont venus garnir les étagères des adorateurs de cinéma de quartier. Et ce n'est pas fini ! Après l'Italie et son patrimoine, Jess Franco (un territoire à lui tout seul) c'est au tour de l'Espagne d'être exploré par Artus Films.

Grande figure du cinéma ibérique, Paul Naschy (1934-2009) est en manque de reconnaissance de ce côté ci des Pyrénées. Peu diffusé en dvd (à l'exception de La Furie des Vampires et L'empreinte de Dracula), Artus double la disponibilité de l'haltérophile madrilène avec Le Bossu de la morgue et les Vampires du Dr Dracula.

LES VAMPIRES DE DR DRACULA / LA MARCA DEL HOMBRE LOBO/ Enrique Lopez Eguiluz  / 1968

En pillant le caveau d’un vieux château, des bohémiens retirent une croix en argent du cœur de Imre Wolfstein. Loup-garou revenu à la vie, celui-ci sème à nouveau la terreur dans la région. Participant à une battue pour occire la bête, le comte Waldemar Daninsky se fait mordre, et devient loup-garou à son tour. Pour contrer cette malédiction, il demande l’aide du professeur Mikhelov et de sa femme, réputés pour être des spécialistes de la lycanthropie. Mais ces derniers sont en réalité des vampires qui veulent utiliser Daninsky. 

 "Ce premier jalon de la saga du lycanthope, intitulé La marca del hombre lobo dans son pays d'origine, est exploité dans les salles françaises, quelques années après sous la frauduleuse appellation des Vampires du docteur Dracula tandisqu'une version raccourcie d'une quinzaine de minutes sort aux Etats-Unis sous le titre tout aussi mensonger de Frankenstein's Bloody Terror. Pour justifier cette dénomination farfelue, un prologue animé établit la filiation entre la fammille Wolfstein et le Baron Frankenstein. De plus, le distributeur crédite le a réalisation à un fantoches, Henry L. Egan, et seuls six acteurs apparaissent au générique, tous dissimulés sous des pseudfonymes américanisés, Dianik Zurakowska devenant, par exemple, Diana Zura. Cette aventure liminaire d'El Hombre Lobo, signée Enrique Lopez Eguiluz (qui commettra deux ans après El Santo contre les tueurs de la mafia) fut filmée dans un somptueux 70 mm Eastmancolor 3D agrémentée d'une piste sonore stéréo mais la plupart des copies seront exploitées dans une version 2D conventionnelle.[...]
Pierre angulaire de l'épouvante européenne, cette agréable série B aux confluents de diverses influences (Universal, Hammer, gothique italien) constitue le point de départ idéal pour se familiariser avec l'oeuvre de Paul Naschy. Joli succès dans son pays natal et en Allemagne, Les Vampires du docteur Dracula s'imposa comme le catalyseur du renouveau de l'horreur ibérique."*
LE BOSSU DE LA MORGUE / EL JOROBADO DE LA MORGUE / Javier Aguirre / 1973
Gotho, un misérable bossu, est employé à la morgue d’un hospice. Il s’occupe des tâches les plus ingrates, à la risée de tout le personnel. Amoureux fou d’une patiente, il prend soin d’elle autant qu’il le peut. Hélas, elle ne survit pas à sa maladie, ce qui plonge Gotho dans le chagrin. Désespéré, il cache la belle dans le sous-sol de la morgue. Un médecin sans scrupules lui promet de la ramener à la vie. Mais, en échange, il doit l’aider dans ses recherches : Gotho doit ramener des cadavres tout frais… 

"Paul Naschy revisite également, de manière romantique, le mythe de Frankenstein avec Le Bossu de la morgue de Javier Aguirre, souvent considéré comme son chef d’œuvre. [...] Récompensé par un prix d'interprétation mérité au second Festival International de Paris du Film Fantastique et de Science-Fiction, où le comédien était invité en compagnie de Terence Fisher et de Peter Cushing [...]*
LA MARIEE SANGLANTE / LA NOVIA ENSANGRENTADA / Vicente Aranda / 1972


Venant d’épouser un jeune aristocrate, Susan vient vivre dans le manoir familial. De nature très prude, elle est peu à peu la proie d’horribles cauchemars, mêlant violence et volupté. Ses peurs sont décuplées quand elle apprend l’histoire tragique de Carmilla, une ancêtre de la famille, ayant trucidé son mari à coups de poignard. Un jour, son mari découvre une jeune femme enterrée sur la plage. Cette dernière, qui se dit s’appeler Carmilla, étend son pouvoir et son emprise sur Susan… 

En vente sur theendstore.com  

source : Artus Film / L’Écran Fantastique
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*Les citations sont extraites de l'article de Fred Pizzoferato, Paul Naschy, Les cent visages de la peur ! in L’Écran Fantastique #356 - Septembre 2014

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