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Tarantino, un cinéma déchaîné


Dans quelques jours aux USA (le 25 décembre) et dans quelques semaines en France (le 16 janvier 2013), la sphère médiatique va être en ébullition à l'occasion du huitième film de Quentin Tarantino, Django Unchained.

Dans le sud des États-Unis, deux ans avant la guerre de Sécession, le Dr King Schultz, un chasseur de primes allemand, fait l’acquisition de Django, un esclave qui peut l’aider à traquer les frères Brittle, les meurtriers qu’il recherche. Schultz promet à Django de lui rendre sa liberté lorsqu’il aura capturé les Brittle – morts ou vifs.

On peut imaginer d'ici les salles de rédaction en effervescences afin de couvrir de la manière la plus adéquate cet "événement" cinématographique du début d'année à grand renfort de reportage et de dossier pour illustrer ce western blaxploitation, quelque part entre Mandingo (1975) de Richard Fleischeir et le Django (1966) de Sergio Corbucci.

A ne pas en douter, si le film remporte un franc succès, les éditeurs sauront ressortir de leurs placards, des films de ces deux genres de série B par excellence. Capricci et les Prairies Ordinaires, maison d'édition, n'ont pas attendu et publieront le 17 janvier (attention marketing !), l'ouvrage Quentin Tarantino, un cinéma déchaîné.

De Reservoirg Dogs à Django Unchained, Tarantino revu et repensé à neuf !
Le 16 janvier 2013 sort Django Unchained, huitième long métrage de Quentin Tarantino. Un titre en deux mots, comme toujours chez le cinéaste américain. Le premier mot a une résonance cinéphile. Le second indique que le film est une histoire d'esclave affranchi. On peut toutefois entendre déchainé en un autre sens, comme une invitation à parler de Tarantino différemment. Une invitation à libérer son cinéma des lourdes chaines de la cinéphilie et de la citation pour l'aborder enfin de front : comme un art du recommencement. Tel est le projet de ce livre. [...] Quentin Tarantino, un cinéma déchainé est un livre de pensée et de passion, sur le cinéma mais aussi sur l'histoire et sur la politique, qui reconsidèrent à neuf l'un des grands réalisateurs de ces vingt dernières années.

Sommaire :
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Reservoir Dogs et Pulp Fiction par Nicolas Vieillescazes (éditeur et traducteur)
Pulp Fiction par Pascal Bonitzer (cinéaste et critique)
Jacky Brown par Hervé Aubron (critique)
Kill Bill vol.1 et 2 par Noémie Luciani (critique) et par Eric Chauvier (antropologue)
Boulevard de la mort par Corinne Rondeau (critique d'art)
Inglourious Basterds par Marie Gil (chercheur en littérature) et Patrice Maniglier (philosophe) et par Jean Narboni (critique)
Django Unchained par Emmanuel Burdeau (critique)

Si les 176 pages pour penser autrement Quentin Tarantino, lui, étendard d'une nouvelle cinéphilie et cinéaste écologique, recycleur de bobine et chantre du cinémascope bio pour ancienne gloire (ici Don Johnson, le héros de la série Miami Vice, déjà utilisé par son "frère" d'arme Robert Rodriguez dans Machete) auront sous la plume des auteurs cités ci-dessus un grand intérêt. Le notre lui se portera avant tout sur ce film dont les premières images nous laisse perplexes.
Surtout, Django Unchained marque le premier film de Tarantino sans sa monteuse attitrée Sally Menke, décédée en septembre 2010, et vous comme moi, vous savez que le montage est une donnée primordiale dans le cinéma de Quentin Tarantino. Son remplaçant ? Fred Raskin, ayant officié sur les trois derniers Fast & Furious. On vous laissera seul juge de comment prendre cette information.


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