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Elia Suleiman | L'Éclat - Villa Arson (Nice)

A partir du mercredi 22 février, la Villa Arson accueille le cinéaste palestinien Elia Sulieman pour un cycle dédié à l'histoire. Une initiative à mettre au crédit de l'association cinéma de la Villa Arson, L’Éclat, aidé pour l'occasion par Philippe Azoury, journaliste à Libération.

Présentation de la manifestation :
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“ En fait, pour moi, il n’y a pas de terre-patrie ; la seule “patrie”, c’est la mémoire, et la mémoire, ce sont d’abord des corps".
Elia Suleiman

Elia Suleiman est cinéaste. Réalisateur, scénariste et acteur palestinien. Il réalise d’abord des courts métrages à New York (Introduction à la fin d’un argument, essai sur la représentation des Arabes à la télévision et dans le cinéma hollywoodien). Avec Chronique d’une disparition, Prix du meilleur premier film à La Mostra de Venise en 1996, la scène internationale le découvre, et le consacre à nouveau d’un Prix du Jury au Festival de Cannes 2002 pour Intervention divine. Après plusieurs participations à des projets collectifs (acteur dans Bamako et Je t’aime… moi non plus, réalisateur dans Chacun son cinéma), Le Temps qu’il reste est présenté en compétition au Festival de Cannes 2009. Elia Suleiman fait partie de ces cinéastes pour qui le projet politique du film est indissociable du projet esthétique. Le corps et son mouvement dans l’espace, le souci du cadrage et de la mise en scène, sont autant de ressorts burlesques pour rendre les frontières floues ; il est souvent comparé à Tati et Keaton.

PROGRAMME :

MERCREDI 22 FÉVRIER
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à 18h > Conférence d’Elia Suleiman introduite par Philippe Azoury
à 20h30 > Introduction à la fin d’un argument d’Elia Suleiman et Jayce Salloum (Palestine, 1990, 45’, vostf)
Patchwork et montage d’images issues de photos, journaux télévisés, fictions, mettant en scène le peuple arabe et les préjugés qui accompagnent leurs représentations visuelles.

suivi de
Cyber Palestine d’Elia Suleiman (Palestine, 2000, 16’, vostf)
Marie et Joseph tentent de passer un check point pour se rendre à Béthléem… Commandé par l’Autorité palestinienne à l’occasion du passage à l’an 2000.

JEUDI 23 FÉVRIER
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à 20h > Le Temps qu’il reste d’Elia Suleiman (2009, 1h45, vostf)


L'action du film débute à Nazareth, la ville natale du cinéaste, en 1948, avec son père en combattant défait, et s'y termine de nos jours, tandis qu'Elia Suleiman vient visiter sa mère. C'est une épopée stylisée du destin de ceux qu'on appelle les Arabes israéliens, ces Palestiniens demeurés dans les frontières du futur Etat d'Israël.
suivie d’une rencontre avec Elia Suleiman



VENDREDI 24 FÉVRIER
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à 18h > Intervention divine d’Elia Suleiman (2002, 1h32, vostf) - présenté par Philippe Azoury


Es, Palestinien de Jérusalem, est partagé entre la nécessité de s'occuper de son père et son amour pour une Palestinienne de Ramallah. Comme la femme ne peut aller plus loin que le checkpoint situé entre les deux villes, le couple se retrouve dans un parking près du checkpoint.



à 20h > Chronique d’une disparition d’Elia Suleiman (1998, 1h24, vostf)
Un réalisateur revient en Israël pour faire un film sur la perte d'identité de la population arabe d'Israël et organise son récit en deux parties. “Nazareth, journal intime” : sa famille, au sens large, et “Jérusalem, journal politique” : la situation et le bouillonnement sous le calme apparent d’une société qui attend.

à 21h45 > Ici et ailleurs de Jean-Luc Godard et Anne- Marie Mieville (1976, 1h)
Ici : une famille française qui regarde la télévision. Ailleurs : des images de la révolution palestinienne.
En 1970, lors du massacre des combattants palestiniens par l'armée jordanienne, le groupe Dziga Vertov tourne une commande de l’Organisation de Libération de la Palestine. Après la dissolution du groupe, J-L. Godard et A-M. Mieville termine le projet.

Outre le plaisir de pouvoir se confronter à un cinéma en présence de son réalisateur, L’Éclat nous permet (au delà de découvrir un cinéaste) de voir des films qui ne sont toujours pas disponibles en vidéo (du moins en France). Malgré les récompenses dans les plus prestigieux festivals du monde (Cannes, Venise), l’œuvre d'Elia Suleiman reste encore à explorer.

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