---------------------------------------------------------------------------------------------------

La femme scorpion | Arte Cinéma Trash

Depuis le début de l'été, Arte propose des programmes à l’honneur des femmes (films, documentaire, concerts) à travers la thématique "Summer of girls". Et bien sachez que la case Trash de la chaine embraye le pas avec les 4 premiers volets sur 6 de la saga Female Prisoner 701 aka La Femme Scorpion. A l'heure où nous écrivons ces lignes nous ne savons pas encore si les 2 derniers épisodes - sans Meiko Kaji - seront programmés mais si c'était le cas nous vous avertirons via le blog ou sur notre page Facebook.


Inspiré d'un manga de Toru Shinohara, le récit d'une vengeance implacable. Avec Meiko Kaji, icône sublime du cinéma japonais des seventies.

Alors que le directeur d’une prison pour femmes est sur le point d’être décoré, l’alarme signale une tentative d’évasion : c’est ainsi, avec un escadron de gardiens à ses trousses, que nous faisons la connaissance de la fameuse Nami Matsushima, ou « Matsu », prisonnière 701 que l’on surnommera bientôt Sasori (Scorpion en japonais). Personnage mutique doté d’un sens exacerbé de la justice, la jeune femme, du fond de sa geôle, mettra tout en œuvre pour se venger de son ancien amant, un policier véreux qui a trahi sa confiance. « La femme Scorpion » (1972) est le premier opus d’une série devenue mythique, notamment grâce à son interprète principale, Meiko Kaji. La comédienne, ne voulant pas associer son nom aux « romans pornos » alors en vogue dans les studios de la Nikkatsu, se laisse débaucher par la concurrence, la Toei, et tourne sous la direction de Shunya Ito, dont ce sont les premiers pas en tant que réalisateur, ce WIP (« Women In Prison » – un genre cinématographique en soi) ultra stylisé au succès immédiat.


> Jeudi 7 juillet à 00h00

Dans une prison pour femmes, Matsu et ses codétenues sont humiliées par leurs geôliers. Un cocktail délirant de sexe et de violence, d'une incroyable beauté plastique. Pour public averti.

Matsu est enfermée à perpétuité dans une prison pour femmes. Comme ses compagnes de cellule, elle subit quotidiennement tortures, viols et humiliations de la part de ses gardiens. Mais Matsu ne se laisse pas faire. C'est une détenue féroce et inflexible, à qui ses agressions fulgurantes ont d'ailleurs valu le surnom de Sasori (scorpion). Le directeur de la prison a fait de son cas une affaire personnelle, bien décidé à briser la jeune femme par tous les moyens. Mais lors d'un transfert, Sasori s'évade avec six détenues. Une longue et terrible traque commence...

Perle rare du cinéma érotique japonais, Elle s’appelait Scorpion est le deuxième opus - le meilleur ! - d'une incroyable série ayant pour héroïne une jeune femme mutique, sensuelle et ultraviolente. Tout au long de cette saga délirante, Sasori subit les pires outrages pour finalement triompher de ses ennemis, spécimens monstrueux de la gent masculine. À la fois film de prison de femmes, film de fantômes, film gore (un bon mâle est un mâle empalé au niveau de ses attributs), film de vengeance et western manga, Elle s'appelait Scorpion convoque une multitude de genres de l'extrême, tout en offrant au spectateur des échappées pleines de poésie - un spectre récitant façon kabuki les forfaits qui ont conduit chacune des évadées en prison, Sasori partageant son couteau avec le fantôme de ses anciennes codétenues... Son succès, le film le doit autant à la formidable mise en scène de Shunya Ito (il y a au moins une idée par plan) qu'au charisme de Meiko Kaji, icône du cinéma japonais des années 70, aux yeux perçants et électriques. Un regard terrifiant, empli à la fois de colère et de défiance, qui fait de Sasori une femme toujours debout, même sous le joug du mâle.


> Jeudi 14 juillet à 00h00

Troisième volet de la série des Sasori, cocktail délirant et beau de sexe et de violence, porté par une actrice sublime.

Matsu, toujours habitée par le désir de vengeance, s'est évadée de prison. Activement recherchée, elle parvient dans le métro à échapper à la police, après avoir sectionné le bras d'un inspecteur. Livrée à elle-même, elle trouve refuge chez une prostituée, dans les bas-fonds de la ville, où elle se terre comme un animal traqué.

Shunya Ito délaisse le milieu carcéral sans pour autant rendre sa liberté à son inflexible héroïne. La ville s'apparente ainsi à une immense prison où les femmes, comme dans les deux premiers opus, sont victimes de la barbarie des hommes et de la société dans son entier, qui maltraite les plus pauvres. Oscillant entre poésie et sadisme, ce troisième épisode est une fois encore sublimé par Meiko Kaji, éblouissante en ange vengeur.


> Jeudi 21 juillet à 23h45


Quatrième volet de la série des Sasori, cocktail délirant de sexe et de violence, porté par une actrice sublime.

Toujours recherchée par la police, Sasori se lie avec Kudo, un ancien activiste de gauche, traumatisé pour avoir été torturé dans sa jeunesse. Kudo se fait arrêter, suivi de peu par Sasori. Les amants réussissent à s'échapper lors d'une fusillade. Mais l'inspecteur Kudama compte bien faire appliquer la peine de mort prononcée contre Sasori.

Après trois épisodes réalisés par Shuntya Ito, c'est Yasuharu Hasebe qui passe derrière la caméra pour prolonger la saga de la femme scorpion. Il le fait à la demande de l'actrice principale qui, marquée par les précédents tournages physiquement très éprouvants, espérait des conditions un peu plus "soft". Meiko Kaji abandonnera néanmoins la série après cet épisode. La chanson "Urami Bushi", qu'elle interprète, sera reprise plus tard par Quentin Tarantino pour la bande son de Kill Bill.


> Jeudi 28 juillet à 00h10

Reste à savoir maintenant si les 2 épisodes suivants La nouvelle femme scorpion : prisonière 701 et La nouvelle femme scorpion : Cachot X seront programmés au mois d'août.

Sachez qu'un coffret dvd comprenant l'intégralité de la saga est disponible auprès de THE END.



A commander en envoyant un mail à theendstore(at)gmail.com

Source : Arte

Aucun commentaire: