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Jack Smith, flaming director

Jadis, le cinéma expérimental et underground avait une certaine reconnaissance de la part de grand réalisateur qui leur permettaient ainsi d'avoir une certain visibilité. Nous pensons à Kenneth Anger dont David Lynch et Martin Scorsese ont été profondément marqué mais nous pensons également à Brian de Palma dont le début de carrière est très marqué par le cinéma underground new-yorkais des années 60, époque phare d'Andy Warhol ou William Burroughs.

Si certains films (voire l'intégralité pour Kenneth Anger) des artistes / réalisateurs pré-cités sont disponibles en dvd, d'autres sont quasiment invisibles dont Jack Smith. Le seul moyen pour découvrir ce "type" de films reste encore les festivals tels que le LUFF (Lausanne Underground Film Festival).


Jack Smith (1932-1989) est une personnalité hors du commun pour un cinéma hors norme. Originaire de l'Ohio, Smith déménage au Texas puis dans le Wisconsin, des territoires ruraux qui seront le terreaux et le paradoxe d'une filmographie haute en transgression. En 1951, Jack Smith prend la direction de Chicago pour travailler dans un théatre et tourne son premier film en 16mm, Buzzards Over Baghdad, hommage à l'actrice Maria Montez. C'est le début d'une carrière haute en couleurs, emprunt d'un certain exotisme, d'un sens de l'érotisme et du scandale, Jack Smith a su repousser les limites du montrable.



La documentation en français autour de Jack Smith étant rare c'est avec un certain plaisir que THE END vous propose ce numéro(#8 - mai 2002) d'une revue aujourd'hui disparue, Exploding. Sous-titrés "revue d'analyse de l'expérimentation cinématographique", Exploding a été une fenêtre pour tous les réalisateurs inclassables issus de l’expérimental et l'underground français et international. Ce numéro limité à 500 exemplaires est entièrement consacré à la carrière de Jack Smith. 114 pages retraçant le parcours chaotique et scandaleux d'un cinéaste à la vision avant-gardiste.

L'importance de Smith dans le cinéma est d'avoir voulu confondre son identité avec sa représentation, en leur donnant la même organisation, ou plus justement, la même désorganisation, les mêmes béances et, finalement, la même angoisse, négligeant presque les contraintes de la représentation devant son égotisme malade. L'inachèvement des films, leur remontage perpétuel, une tentation de l'informe qui s'épanouit souvent dans le carnavalesque, toutes ces reprises et dégradations ne poursuivent que la reprise et la dilatation d'une identité sans synthèse, faite d'images qui s'absorbent et se neutralisent, images d'exaltation comme d'effondrement.
Jen-Marie Samocki

Si vous souhaitez découvrir tout l'univers de Jack Smith, envoyez un mail à theendstore(at)gmail(point)com.
Vous pouvez également vous procurer cette revue sur theensdtore.com

Prix : 10 euro

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