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Foucault va au cinéma | L'Éclat - Villa Arson

Le programme des prochains mois vient d'être dévoilé, et encore une fois l'éclat témoigne d'une prise de risque qui nous surprend dans un premier temps et nous fait plaisir tant dans le paysage cinématographique niçois, les choix de l'éclat sont percutants et exigeants.

En écho à la publication du livre "Foucault va au cinéma" signé Dork Zabunyan et Patrice Maniglier, la Villa Arson sera jusqu'en avril, une caisse de résonance pour les idées et les pensées de Michel Foucault sur le cinéma


Penser autrement le cinéma.
Ses travaux sur la prison, l’hôpital, la sexualité répondaient à son désir de « penser autrement » et notamment de faire de l’histoire autrement, en s’attachant à tous ces micro-procédures dont nous ne sommes pas conscients mais qui décident certains des changements les plus profonds. Justement, et c’est ce que démontrent ici les philosophes Dork Zabunyan et Patrice Maniglier, le cinéma est un lieu où ces micro-changements inconscients peuvent être vus. La relation de la pensée de Foucault au cinéma est donc loin d’être marginale, comme l’apport de cet ouvrage à la réception de son œuvre.


Dork Zabunyan est philosophe, maître de conférence à l’université de Lille 3. Il est l’auteur de Gilles Deleuze. Voir, parler, penser au risque du cinéma (Presses de la Sorbonne nouvelle) et collabore à de nombreuses revues (Crtique, Art Press, Trafic, Vacarme…)

Patrice Maniglier enseigne la philosophie française du vingtième siècle, à l’université d’Essex en angleterre. Il est notamment l’auteur de La perspective du diable (Actes Sud), Antimanuel d’éducation sexuelle (avec Marcella Iacub, Bréal), La vie énigmatique des signes (Leo Scheer).

PROGRAMMATION FEVRIER / AVRIL 2011


AVEC FOUCAULT : L’acteur et l’archive

Michel Foucault par lui-même de Philippe Calderon (France, 2003, 1h02)

> Samedi 12 février à 16h30

Michel Foucault fut un observateur singulier de la civilisation occidentale, de ses rituels d'exclusion et de surveillance depuis l'Antiquité jusqu'à nos jours. Le documentaire de Philippe Calderon est consacré à la pensée du philosophe

* Ce film prend pour axe quatre publications majeures de Foucault. Ses écrits et ses conférences entrent en résonance avec des lieux que traverse la caméra : usine, hôpital psychiatrique, laboratoire de séquençage du génome …

DE FOUCAULT : Les films commentés de son vivant

Détruire, dit-elle de Marguerite Duras (France, 1968, 1h38)

> Lundi 14 février à 19h / Séance animée par Patrice Blouin

Dans une maison de repos, quatre personnes font connaissance. Ils apprennent à se connaître et deviennent même amies jusqu’à l’arrivée du mari de l’une d’entre elles.

* Michel Foucault à propos du dialogue dans l’œuvre de Duras : « Le dialogue n’est pas pris dans l’intrigue, il ne vient pas rompre le récit, il est dans une position toujours très incertaine, le traversant, le démenant, arrivant d’en deçà ou d’au-delà. Il n’est absolument pas à la même hauteur que le texte et il produit un effet de brume et de flottement tout autour de ce qui est dit par l’auteur »


POUR FOUCAULT : L’anti-rétro au cinéma, critique de la reconstitution historique

Lili Marleen de Rainer W. Fassbinder (RFA, 1980, 2h, vostf)

> Samedi 12 février à 14h

L’histoire d’amour mouvementé entre une chanteuse à succès sous l’Allemagne Hitlérienne et d’un homme à la tête d’une organisation clandestine juive.

* Chantée pendant tout le film, la chanson de Lili Marleen demeure un leitmotiv et s’apparente à une comptine amoureuse entre à la fois en conflit avec le contexte historique de la guerre, tout en le dédramatisant. « Lorsque la mort et l’horreur font l’objet d’un montage, cette chansonnette prend une dimension quasi apocalyptique, elle n’exprime plus la nostalgie de l’individu pour l’objet de son amour, mais, au moment du naufrage collectif, la nostalgie de la vie. » (Yann Lardeau – R. W. Fassbinder- : Les Cahiers du cinéma, 1990)

Ivan le Terrible de Serguei M. Eisenstein (URSS, 1944, 3h10, vostf)

> Dimanche 13 février à 14h

Trahi par les siens, le Tsar Ivan va éprouver jusqu’à la folie la nécessité de la terreur pour affirmer la primauté de l’Etat.

* Si on considéra la 1ère partie comme une glorification du pouvoir absolu ; la seconde montrant un Tsar fragile et désorienté s’imposa comme une réflexion sur la nature de ce pouvoir. Le film déplut à Staline qui signifia à Eisenstein de corriger son propos idéologique dans la 3ème partie. Le film restera inachevé.

Jeanne la Pucelle : les batailles de Jacques Rivière (France, 1994, 2h40)

> Dimanche 13 février à 18h / Séance animée par Kaloust Andalian

L'épopée de Jeanne d'Arc depuis sa naissance dans les Vosges en 1412 jusqu'à la prise du Fort des Tourelles le 7 mai 1429, qui marqua la levée du siège d'Orléans par les anglais.

* Jacques Rivette reconstruit l’histoire de Jeanne D’Arc en rendant son personnage proche de nous. Film historique très documenté, Rivette atteint, par sa volonté de fiction, une sorte d’abstraction en travaillant sur tous les présupposés biographiques et cinématographiques liés au personnage de Jeanne D’Arc.

APRÈS FOUCAULT : La contre-histoire aujourd’hui

Redacted de Brian de Palma (USA, 2008, 1h30, vostf)

> Vendredi 11 février à 20h / Séance animée par Dork Zabunyan

En Irak, un soldat américain filme le quotidien de ses compagnons afin de réaliser un documentaire. Bientôt, des civils irakiens sont abattus par erreur, un soldat est mutilé par l'explosion d'une mine et des militaires dérapent dangereusement.

* « Redacted raconte une histoire fictive inspirée de faits réels. » Le film invite ses spectateurs à s’interroger sur les réseaux par lesquels leurs parviennent les informations et la manière dont ils les acceptent. Le pouvoir de l'image médiatisée et l'influence qu’elle exerce sur ses pensées et ses croyances.

Vidéogrammes d'une révolution d'Harun Farocki et Andrei Ujica (Allemagne, 1992, 1h47)

> Samedi 12 février à 18h

Lorsqu'à la fin du mois de décembre 1989 le peuple roumain se révolte contre le régime du dictateur Ceausescu, des centaines de journalistes mais aussi des cameramen amateurs et des vidéastes filment les évènements d'une révolution qui se réalise progressivement à travers son exposition médiatique.

* Les cinéastes reconstituent les évènements de la révolution roumaine à l'aide de ces images prises sur le vif. Du dernier discours du dictateur roumain jusqu'à son exécution, nous suivons la chronique d'une page de l'histoire qui s'écrit en direct. (Texte : Cinéma du Réel)

L’Anglaise et le Duc d’Eric Rohmer (France, 2004, 1h55)

> Samedi 12 février à 20h / Séance animée par Patrice Maniglier

Le film nous présente le point de vue peu habituel d'une aristocrate anglaise sous la Révolution Française. Amie proche du Duc d’Orléans, elle tente de le convaincre en vain de ne pas voter la mort du Roi.

* Une particularité du film est que tous ses plans extérieurs sont des tableaux originaux peints à l'huile dans lesquels sont incrustés les personnages.

AVEC FOUCAULT : L’acteur et l’archive

Les films avec Foucault, acteur

Moi, Pierre Rivière, ayant égorgé ma mère, ma sœur et mon frère... de René Allio (France, 1976, 2h05)

> Mardi 22 mars à 18h

Un jeune paysan normand égorge toute sa famille. Emprisonné, le meurtrier au comportement étrange entreprend la rédaction d’un texte stupéfiant …

* Ce sont ces textes réunis et étudiés par Michel Foucault lors d’un séminaire qu’il anima au Collège de France en 1973 dont s’est inspiré René Allio. Particulièrement fidèle au travail de Foucault, le film développe la fiction et l’action dramatique en se référant strictement aux documents existants : rapports légistes, témoignages des villageois et les textes rédigés en prison par le jeune parricide.

Retour en Normandie de Nicolas Philibert (France, 2006,1h43)

> Mardi 22 mars à 20h30

Nicolas Philibert, assistant sur le film « Moi, Pierre Rivière, ayant égorgé ma mère, ma sœur et mon frère » revient trente ans plus tard sur les lieux du tournage.

* Les paysans/acteurs de circonstance, recrutés par Nicolas Philibert, côtoyèrent Michel Foucault pendant le tournage du film. Ils évoquent leur aventure partagée...

DE FOUCAULT : Les films commentés de son vivant

Hitler, un film d’Allemagne de Hans Jürgen Syberberg (RFA, 1978, 8h00 diffusée en 4 parties, vostf)

> Dimanche 20 mars à14h, à 16h, à 18h et à 20h

Un film qui évoque la désolation morale de l’Allemagne « nouvelle » qui se serait reconstruite, selon Syberberg, sur « la destruction de son identité et de son histoire »

* « Un peintre raté sans doute, mais que le cinéaste prend au sérieux pour comprendre la force de séduction des mondes imaginaires qu'il inventa et sur lesquels se cristallisèrent les aspirations de millions de compatriotes. »

POUR FOUCAULT : L’anti-rétro au cinéma, critique de la reconstitution historique

La prise de pouvoir par Louis XIV de Roberto Rossellini (France, 1966, 1h30)

> Lundi 21 mars à 18h / Séance animée par Kaloust Andalian

A la mort de Mazarin, le jeune Louis XIV devient roi. Des son arrivée au pouvoir, il fait emprisonner Fouquet son surintendant et écarte la reine mère du Conseil. Des lors, il organise de grandes fêtes ruineuses dans son château de Versailles.

* Dans les années 60, Roberto Rossellini envisage le cinéma et la télévision avant tout comme des instruments permettant une pédagogie efficace. Condamnés à n’être que des passe-temps, ils doivent devenir des moyens de diffusion de la connaissance. C’est dans cet esprit que Rossellini réalise ce film, l’une des grandes réussites de sa carrière.

APRES FOUCAULT : La contre-histoire aujourd’hui


Gomorra de Matteo Garrone (Italie, 2008, 2h15, vostf)

> Lundi 21 mars à 20h

Cette fresque brutale et violente décrit avec une incroyable précision les cercles infernaux de la Camorra napolitaine pour mieux nous y entraîner.

* Matteo Garrone s’attache à décrire la vie des petits malfrats sans envergure qui constituent pourtant la base de la Gomorra, indispensables au fonctionnement de la gigantesque organisation, interchangeables à volonté… Le film offre un regard inhabituel sur le Milieu et ses rouages les plus minuscules.

AVEC FOUCAULT : L’acteur et l’archive

Les archives audiovisuelles

Mal faire, dire vrai : entretien avec Michel Foucault Film Collectif (Belgique, 1981, 38 min)

> Dimanche 10 avril à 14h

Alors que Michel Foucault donne un cours à l’Université de Louvain, il revient dans cet entretien sur son itinéraire et sa méthode, mais aussi sur la philosophie, l’actualité, la folie, le pouvoir …

Fragments audiovisuels : Michel Foucault (Océaniques, INA, 1988, 1h)

> Dimanche 10 avril à 14h

Ce montage de nombreux documents audiovisuel tente de dresser un portrait de Michel Foucault, disparu quatre ans plus tôt. Il contient entre autre des images du philosophe, jusqu’ici inédites.

* Parmi ces documents se trouvent des images d’origine inconnu montrant Foucault lors d’un meeting de soutien aux dissidents soviétiques qui s'était tenu au Théâtre Récamier en juin 1977 en compagnie de Jean-Paul Sartre, Simone de Beauvoir, Vladimir Boukowski… « Océaniques », produit par Pierre-André Boutang fut l’une des plus célèbres et des plus brillantes séries d’émissions culturelles des années 80.

DE FOUCAULT : Les films commentés de son vivant

Le pain noir de Serge Moatti (France, 1982, 1er feuilleton, 1h49)

>>> Dimanche 10 avril à 16h

Le destin de Catherine qui, petite paysanne est contrainte d’abandonner sa ferme du Limousin pour devenir ouvrière en ville. Le récit suit avec elle les principaux évènements historiques du lendemain de la guerre de 1870 à 1936.

* Sur cette série en 8 épisodes Foucault déclara à propos de la télévision : « Ce qui me dérange, c'est la qualité de la télévision française. Elle est l'une des meilleures du monde, malheureusement ! Tous les lundis, à l’heure où passe Le Pain noir, rien d’autre ne compte. C'est la force de la télévision ».


Lacombe Lucien de Louis Malle (France, 1974, 2h12)

> Lundi 11 avril à 20h / Séance animée par Cyril Laverger

Juin 1944, après avoir été éconduit par la résistance en raison de son jeune âge. Lucien Lacombe, 15 ans, accepte de participer aux différentes activités de la gestapo après avoir fait la rencontre d’un de ses membres.

* A propos du film, Michel Foucault déclarait : « Quand on voit ces films, on apprend ce dont on doit se souvenir. Ne croyez pas tout ce qu’on vous a raconté autrefois. Il n’y a pas de héros. Et s’il n’y a pas de héros, c’est qu’il n’y a pas de lutte… »


POUR FOUCAULT : L’anti-rétro au cinéma, critique de la reconstitution historique


Punishment Park de Peter Watkins (USA, 1970, 1h28, vostf)

> Lundi 11 avril à 18h / Séance animée par Kaloust Andalian

La guerre du Viêt Nam s’enlise, le président Nixon décrète l’état d’urgence. Plusieurs personnes sont condamnées par un tribunal d’exception. Ils ont le choix d’échanger leur peine contre un séjour à Punishment Park, un parc d’entraînement militaire où ils doivent traverser le désert pendant 3 jours sans eau et sans nourriture.

* « Dans cette mise à plat des discours et des méthodes des systèmes répressifs et disciplinaires tapis au sein même des démocraties, le film est voisin des thèses de Michel Foucault, quand bien même Surveiller et punir ne sera publié qu’en 1975, quatre ans après la réalisation du film. » (Joachim Lepastier et Stéphane Tralongo - Kinok Magazine)

Lancelot du lac de Robert Bresson (France-Italie, 1974, 1h25)

> Mardi 12 avril à 18h / Séance animée par Thomas Golsenne

La « quête du Graal » s’étant conclue par un échec, Lancelot revient à la cour du roi Arthur et s’éprend de la reine Guenièvre. Le chevalier se retrouve déchiré entre son devoir pour le roi et son amour pour la reine.

* Bresson, comme à son habitude ne montre que l’essentiel, il met en relation la tendresse des sentiments qui émane de cet amour et l’extrême violence des actions menées par les hommes de guerre.

APRES FOUCAULT : La contre-histoire aujourd’hui

L’autobiographie de Nicolae Ceausescu d’Andrei Ujica (Roumanie, 2010, 3h, vostf)

> Dimanche 10 avril à 18h

Au cours du procès sommaire auquel il a été soumis avec sa femme, Nicolae Ceausescu passe en revue la période de sa vie pendant laquelle il a été au pouvoir : 1965-1989

* « D’un point de vue formel, L’Autobiographie de Nicolae Ceausescu démontre qu’aujourd’hui, en utilisant exclusivement des images préexistantes, il est possible de réaliser des œuvres cinématographiques portant sur l’histoire récente, ayant un souffle épique similaire à celui que nous rencontrons dans les films historiques de fiction. » (Festival de Lussas 2010)

Pour un seul de mes deux yeux d’Avi Mograbi (Israël, 2004, 1h40, vostf)

> Mardi 12 avril à 20h

Exténué, le peuple palestinien crie sa colère et son désespoir. Avi Mograbi, cinéaste israélien, croit en la force du dialogue, avec les Palestiniens assiégés et avec l’armée israélienne omniprésente.

* Pour s'interroger sur le conflit israélo-palestinien, le réalisateur évoque les mythes de Samson et de Massada… « Le film pose une question fondamentale : Comment peut-on enseigner à ses enfants ce que l'on reproche à ses ennemis ? On peut du reste renverser cette interrogation, le « comment » devenant alors « pourquoi » : Pourquoi reprocher à ses ennemis ce que l'on enseigne à ses enfants ? » (ACID 2005)

JOURNEE DE PROJECTION : 25 avril
Dans le cadre du Festival IN & OUT, séances animées par Benoît Arnulf


AVEC FOUCAULT : L’acteur et l’archive

Les archives audiovisuelles

Le Cercle de minuit : spécial Foucault (INA, 1994, 1h20)

> Lundi 25 avril à 16h

Archives de l’INA : les invités du Cercle de Minuit évoquent l’impact qu’a eu Michel Foucault sur eux. Le sociologue Daniel Defert, dernier compagnon du philosophe évoque par exemple la création d’AIDS ou son amitié avec Deleuze.

* François Ewald, chargé de la publication d'un recueil de textes de Foucault (1954 à 1984), pense que celui-ci « a inventé un style de philosophie qui est aussi un style d'écriture. Il voulait définir la philosophie comme acte : à quelle condition il était possible qu'un discours soit un acte. »

DE FOUCAULT : Les films commentés de son vivant

Comizi d’amore (Enquête sur la sexualité) de Pier Paolo Pasolini (Italie, 1965, 1h30, vostf)

>>> Lundi 25 avril à 19h séance animée par Benoît Arnulf

Nous sommes en 1965, Pier Paolo Pasolini interroge les italiens sur leur sexualité. De la Sicile à Milan en passant par les plages de Toscane, un documentaire fascinant.

* En 1977, à propos du film, Michel Foucault publie un article dans Le Monde qu’il intitule Les matins gris de la tolérance. Il écrit notamment : « Très loin du confessionnal, très loin aussi d’une enquête où, sous prétexte de discrétion, on interroge les choses les plus secrètes, ce sont des Propos de rue sur l’amour »

La mort de Maria Malibran de Werner Schroeter (Suisse, Allemagne, 1971, 1h44, vostf)

> Lundi 25 avril à 21h séance animée par Joseph Mouton

Werner Schroeter crée un ensemble énigmatique de fragments de mélodrames autour de différents morceaux de musique.
Foucault qui admirait le film, confia à Schroeter « qu’une des choses les plus frappantes du film est qu’on ne peut rien savoir sur ce qui se passe entre ces femmes, sur la nature de ces petits mondes et, en même temps, il y a une sorte


Plus d'informations sur le site de la Villa Arson.

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à noter que Patrice Maniglier, co-auteur de Foucault va au cinéma, sera en dédicace à la librairie Masséna, samedi 12 février 2011 à 11h00.

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